Posté le 12 avril 2015 - par sharepassion
Toute la vie pour grandir.. !!
Minuit passée, un vendredi soir… les images de la semaine défilent, les allers-retours, les visages, les bruits du clavier, de l’alarme et puis le silence du vendredi soir… une succession de routine, d’enérgies perdues, recherchées puis retrouvées, après tout, la vie est une série d’épisodes, il faut juste ne pas rester prisonnier de la première saison…
Les jours de la semaine ne sont pas le sujet, je pensais aux matins.. Si on voyait dans tous tes matins, quelque chose de nouveau qui commence, le réveil sera peut-être moins irritant…certes, une nouvelle page ne déchire pas celle d’avant mais tant qu’on a de l’encre et des pages blanches, c’est que la suite peut toujours être meilleure… ne gaspille pas cet encre à corriger les anciens chapitres…
J’apprends que les acteurs peuvent quitter le tournage s’ils n’aiment pas le nouveau script… mais la série continue, on garde le scénariste et seulement les meilleurs acteurs..
J’apprends que la famille est ce qui compte le plus, que personne n’aime personne plus que les parents nous aiment… qu’un frère peut être le meilleur ami, que les parents sont la case « départ et retour » et qu’un jour ou l’autre, on revient dans leurs bras brisé ou heureux, l’essentiel c’est que dans les deux cas, on revient en sachant qu’on a eu tort… et surtout on revient plus fort…
J’apprends à ne juger personne, par expérience, il arrive que l’on se sente immunisé de ce qui arrive aux autres ou pire, nous pensons ne jamais réagir comme eux, jusqu’au jour où nos conditions nous font commettre ces mêmes erreurs… observons les autres sans jugement, on ne sait rien de leurs vies respectives…
J’apprends que l’amitié est mise à épreuve par la force de la distance, des projets professionnels de chacun, de l’engagement des uns et de l’indifférence des autres… mais certaines amitiés surmonteront tout cela, il suffit de ne pas considérer tous ces changements comme une trahison, ce ne sont que d’inévitables tournants de la vie… on regarde de loin ces « autres » changer sans se rendre compte que nous changeons tout autant…
J’apprends que le bonheur est une décision à prendre, non un don à attendre… le bonheur s’arrache, le bonheur se construit, trouvons le temps de le créer dans nos habitudes du quotidien… trouvons le courage de ne pas conditionner un état d’âme de joie ou de tristesse par une présence ou une absence…
J’apprends qu’avec tout ce que l’hiver a de sombre, sa grisaille et son humidité, rien n’est plus apaisant que l’odeur de la terre après les averses, que le son de la pluie quand la ville dort…
J’apprends à ne pas me plaindre du mauvais temps, il y’en a jamais eu, parce qu’en réalité, le soleil est toujours là derrière les nuages, c’est juste qu’on le voit pas… raison insuffisante pour ne pas être rassurée que sa chaleur nous parviendra, même dans nos creux les plus bas…
J’apprends qu’on est pas obligé de tout admirer dans un être, il suffit d’apprécier ce qu’il a de mieux, de tolérer ce qui nous plaît moins, sans rien vouloir changer… personne n’est unique ou indispensable dans l’absolu, les « héros » de nos vies sont le fruit de nos croyances subjectives… et lorsque qu’on grandit, nos « idoles » perdent leurs « super pouvoirs » sur nous…
J’apprends à admirer le « bon » dans nos semblables, j’apprends que chaque individu à quelque chose à nous apprendre, sur lui, sur nous, certains passent inaperçus, d’autres nous marquent mais tous ont certainement partagé quelque chose de valeur, consciemment ou non…
J’apprends que la patience doit remplacer l’emportement, que la raison à toutes « les bonnes raisons de modérer l’émotion », j’apprends que grandir ne se fait pas sur « commande » de son entourage ni par la force de l’âge, c’est seulement lorsqu’on prend du recul pour voir nos erreurs, l’objectif n’est pas de regretter, le but et qu’on en rit, puis enfin réalise que depuis le temps, on a murît…
J’apprends que « travailler », avoir un statut, une position, son appartement, sa voiture, son compte n’est pas ce que nous cherchons, nous voulons être serein, nous pensons que c’est une question d’ « Avoir », nous n’avons pas tort, c’est ce que le modèle de société actuelle nous impose, ce modèle veut que le bonheur soit mesuré, quantifié par ce que nous possédons… rien ne nous oblige à nous conformer… Le bonheur mérite d’être une liberté personnelle non une conception standard à laquelle une société nous condamne…
J’apprends que faire des choix de vie n’est pas comme choisir un menu.. parce que, non, on ne peut pas en vouloir au chef..
J’apprends que des fois, aller de l’avant nécessite un pas en arrière.. ne te laisse pas décourager par les dires tant que tu as espoir et conviction..
J’apprends que garder l’enfant en nous est un avantage, dans la mesure ou le ludique maintient créativité et sourire candide mais chaque enfant est destiné à grandir.. tôt ou tard l’adulte doit agir pour son avenir..
J’ai enfin appris ce que voulait dire l’expression: « soigner le mal par le mal » et j’ai réalisé qu’une obcession n’est dépassée que lorsqu’on se trouve une nouvelle addiction (de préférence une saine… :p )
J’apprends qu’il reste encore tant à apprendre, que toutes ces convictions sont le sens de « grandir », elles paraissent comme évidences, comme des conseils qu’emporte le vent, on peut se dire : « plein de bon sens mais à quoi bon », justement, ce n’est pas des choses à lire, il faut les vivre, puis s’en rendre compte dans ses propres expériences, … autrement oui, ça restera des mots qu’emporte le vent..
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